78% des cadres se disent satisfaits dans leur poste actuel
CE QUI RESSORT DE L'ENQUÊTE HEC PARIS ET L'INSTITUT DE SONDAGES IPSOS
Selon l’étude HEC Paris/IPSOS de septembre dernier sur les trajectoires professionnelles des cadres, une grande majorité d’entre eux connaîtrait une impressionnante mobilité - notamment les femmes issues d’HEC Paris - et privilégierait la quête de sens plutôt qu’un salaire élevé. Au vu de ces mutations, la formation continue a un rôle clé à jouer pour préparer les cadres à ces changements...
L’étude, réalisée auprès de 501 cadres français âgés de 25 à 65 ans - dont 178 anciens élèves d’HEC Paris - souligne un certain bien-être au travail parmi ces leaders dans le milieu des affaires. Plus des trois-quarts se disent satisfaits ou épanouis dans le poste qu’ils occupent actuellement. 89% sont convaincus qu’il est possible de s’épanouir dans l’entreprise où, pour 81% d’entre eux, le parcours comprend de nombreux changement de postes. Cette mobilité professionnelle est surtout stimulante pour les femmes cadres issues d’HEC Paris (82% contre seulement 41% de femmes cadres non-HEC).
Néanmoins, la mobilité est vécue différemment selon l’âge du cadre : 40% des moins de 40 ans disent qu’elle peut être source de stress, contre seulement 19% pour les 50-65 ans.
LE CRITÈRE D’ARGENT PÂLIT FACE AUX DÉSIRS D’UN TRAVAIL ENRICHISSANT ET UTILE
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le gain matériel qui stimule le parcours professionnel le plus, surtout parmi les femmes. Dans la quête pour trouver un sens dans le travail, les cadres mettent en avant le fait que le poste doit :
- être stimulant (74%),
- avoir lieu dans une ambiance agréable (72%, et, pour les femmes cadres, cela monte à 77%),
- comprendre une certaine autonomie (64%),
- permettre un bon équilibre entre la vie professionnelle et la va vie privée (64%).
Loin derrière ces critères du bien-être au travail se trouve l’argent : 56% des hommes et 46% des femmes recensés définissent ce critère comme celui qui définit leur parcours professionnel. Et quasi le double insiste sur « l’importance et l’utilité de chacun au sein de l’organisation ».
« Pour 89% des cadres, réussir sa carrière signifie ainsi avoir permis à des personnes d’exprimer leurs compétences » nous racontent les auteurs de l’étude. Et ils découvrent une filière philanthropique parmi ces cadres :
88% d’entre eux estiment que réussir est synonyme d’utilité, de changements positifs sur la société et plus concrètement de création d’emplois. »
Cette quête du sens pousse plus de la moitié des femmes cadres à vouloir travailler à leur compte si cela les aide à mener à bien un projet qui leur tient à cœur. Soit 18% de plus que les hommes cadres qui le feraient « avant tout pour gagner de l’indépendance par rapport à leur hiérarchie. »
QUELLES SONT LES MUTATIONS À ANTICIPER ?
Les défis des nouvelles technologies et de ses connectivités, ainsi que les changements de réglementations bousculent la vie des cadres. 79% disent que leur métier a changé depuis quelques années. Ils mettent les nouvelles technologies en tête de ces bouleversements (80%), suivi par l’hyper-connectivité (62%) et l’évolution des règlementations (63%). Le management par projet est un facteur déterminant pour 58% des cadres qui considèrent dans leur majorité que « l’organisation devient de plus en plus collaborative et transversale ».
La formation tout au long de la vie devient alors essentielle pour adapter son poste et ses compétences aux nouveaux challenges, créer son entreprise, conduire le changement ou encore innover au sein de son entreprise. HEC Paris Executive Education propose d'ailleurs diverses formations pour les cadres - courtes, certifiantes et diplômantes - notamment sur LA RELATION CLIENT À L'HEURE DU BIG DATA ou encore le PILOTAGE DE LA TRANSFORMATION DIGITALE.
Enfin, il semblerait que le goût du risque n’est pas prépondérant parmi nos cadres de moins de 40 ans. Seulement 28% d’entre eux opteraient pour travailler à leur compte et 11% plongeraient dans des start-ups. La majorité (58%), hommes et femmes confondus, préfère travailler pour des grandes entreprises, suivi par la moitié qui opterait pour la fonction publique.
La particularité d’HEC Paris ? 36% de ses femmes diplômées préfèrent travailler dans des start-ups, et seulement 7% d’entre elles plongeraient dans la fonction publique…