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HEC participe au premier « African Leadership Forum » à Paris

L’Africa Club d’HEC Paris faisait partie de l’équipe organisatrice du tout premier African Leadership Forum  qui a eu lieu le 8 septembre dernier. Soutenu par l’IFC (l'International Finance Corporation, membre du groupe de la Banque mondiale), l’événement a fait salle comble autour de débats sur les technologies disruptives, les femmes entrepreneures, l’agro-industrie, le manque d’infrastructures ou encore la diversité en Afrique.

African Leadership Forum - salle

« À mon avis, il n’y a rien de plus urgent que de faire revenir les meilleurs esprits africains sur le continent, qu’ils travaillent en finance ou en gestion.  » À l’extérieur du grand amphithéâtre de l’Hôtel Pullman à Paris, Stéphane Nuetsha, président de l’Africa Club d’HEC Paris rappelle sa principale ambition : arrêter la fuite des cerveaux du continent. Et il a la ferme intention de contribuer à ce retour une fois qu’il aura obtenu son propre MBA, en juin prochain : « ce genre de forum ne peut qu’aider à inverser cette tendance qui fait partir les meilleurs vers l’Ouest à  la recherche de la meilleure formation possible, et d’où ils ne rentrent jamais. Nous montrons aujourd’hui qu’il y a des alternatives séduisantes s’ils reviennent.  »

De multiples découvertes attendaient ceux qui assistaient au forum, puisque des intervenants et des orateurs de grande qualité ont abordé les questions économiques et financières fondamentales qui concernent l’Afrique. La participation d’HEC est allée bien au-delà de son MBA Africa Club, avec de nombreux professeurs, anciens étudiants ou étudiants actuels qui ont voulu suivre ou s’impliquer dans les débats. Christian Kamayou, diplômé d’HEC en 2000, a ainsi partagé sa longue expérience qui lui a permis d’aider les start-up africaines à trouver des investisseurs, à avoir du succès et à se développer. Le professeur émérite Charles Henri-Besseyre des Horts, avec son mélange caractéristique de savoir et d’humour, a quant à lui présidé la dernière table-ronde intitulée « Cracking African Talent Challenges and Enhancing Diversity » . Parmi les orateurs, on pouvait d’ailleurs trouver une de ses anciennes étudiantes à HEC, Bintou Konare : après avoir été diplômée en 2014, elle a assumé les fonctions exigeantes de directrice du recrutement et des ressources humaines de Bolloré Africa Logistics.  

Les trois quarts des membres de la jeune diaspora cherchent à rentrer en Afrique

Talent2Africa, une plate-forme numérique de recrutement qui cherche à faire correspondre des talents avec les opportunités d’emploi en Afrique, a organisé une bonne partie de l’African Leadership Forum . La veille de l’événement, ses représentants ont publié des statistiques saisissantes, qui justifient la création de la société en 2016 : 90% des PDG africains sont préoccupés par les talents disponibles pour leurs entreprises, tandis que sept jeunes travailleurs qualifiés sur dix ont du mal à accéder à des opportunités en Afrique. « Nous voulions transformer le processus de recrutement  », a expliqué le fondateur de la plate-forme, Chams Diagne, juste avant la fin du forum. « Notre approche est à la fois en ligne et hors ligne. Nous entamons le mouvement grâce à un processus de sélection qui est très sélectif en matière de qualifications et de motivation. Mais il y a aussi la qualité humaine, que nous encourageons avec des événements comme celui organisé avant ce forum.  »

La matinée précédant le forum a en effet été dédiée à une session de recrutement qui a attiré beaucoup de monde, et qui a été organisée par et pour l’IFC. Près de 20% des candidats qui cherchaient à obtenir des postes à travers le continent étaient des étudiants d’HEC Paris. La politique actuelle de l’IFC vise à attirer des personnes originaires d’Afrique subsaharienne qui possèdent une formation solide en finance et en gestion. « 76% des jeunes Africains de la diaspora veulent s’impliquer pour leur pays d’origine  », a insisté Chams Diagne.

L’engagement fort de l’IFC envers l’Afrique subsaharienne

« Nous cherchons des idées novatrices et des gens talentueux qui s’engagent en faveur de notre mission de développement,  » a ajouté Sérgio Pimenta, vice-président de l’IFC au Moyen Orient et en Afrique. « C’est pourquoi l’IFC et ses partenaires ont organisé l’African Leadership Forum, qui a réussi à attirer des professionnels qualifiés et engagés venant d’Afrique et d’autres continents.  » Sérgio Pimenta a également souligné l’importance de tels forums pour rassembler un large panel de participants : dirigeants, managers, jeunes entrepreneurs, demandeurs d’emploi et étudiants. Ils partagent tous une passion pour l’Afrique et pour le développement. « À l’IFC, nous savons que nous devons mettre à profit les talents venant du continent, et de partout dans le monde, pour réaliser nos objectifs ambitieux de développement en Afrique. C’est pourquoi nous cherchons des professionnels expérimentés et des jeunes diplômés avec d’excellents parcours académiques. Nous sommes donc heureux de pouvoir nous associer à plusieurs écoles de commerce éminentes, y compris HEC, car elles sont des incubateurs d’excellence avec une portée mondiale.  »

African Leadership Forum - Sergio Pimenta

En juin, son agence a donné 60 millions de dollars pour soutenir les prêts du groupe Bank of Africa à de petites et moyennes entreprises, dans huit pays africains. Depuis 1956, l’IFC a investi plus de 25 milliards de dollars dans le financement, la mobilisation d’investissements auprès de partenaires et des prestations de conseil en Afrique subsaharienne. Ses investissements actuels à long terme montrent qu’au cours de l’année fiscale qui a fini en juin 2016, les clients d’IFC ont soutenu plus de 250.000 emplois et ont atteint près d’1,3 million d’agriculteurs. « L’IFC jouera un rôle majeur dans le développement du secteur privé en Afrique , » a d’ailleurs prédit Cheikh Oumar Seydi, son directeur régional en Afrique subsaharienne, devant le public enthousiaste du forum.

Les femmes d’affaires africaines au premier plan

Oumar Seydi faisait partie de la douzaine d’intervenants de premier ordre ayant été invités à l’événement. Il a saisi cette occasion pour évoquer son expérience personnelle du développement en Afrique subsaharienne, depuis plusieurs décennies. Et, de façon significative, c’est la richesse des talents présents au forum qui a le plus impressionné l’ancien directeur des ressources humaines de l’IFC en Afrique centrale. « L’abondance de talents qu’on a pu voir ici est incroyable, en particulier parmi les plus jeunes »,  a d’ailleurs confié Oumar Seydi après la fin de la conférence. « Le rôle des écoles de commerce comme HEC Paris est de s’assurer que nous avons accès à ces talents, d’ouvrir leurs portes à nos recruteurs. »

Beaucoup de ces talents présents samedi étaient des femmes. Elles ont non seulement dominé la table ronde sur l’entrepreneuriat mais, de façon plus inhabituelle, elles étaient omniprésentes lors des débats sur la finance et sur l’investissement. « Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir que quatre intervenants sur cinq sont des Africaines, en particulier des Sénégalaises. C’est un indicateur encourageant pour l’avenir »,  a remarqué à ce titre Christian Kamayou, fondateur de MyAfricanStartUp.

African Leadership Forum - participante

Tout le monde sur le pont

Une des intervenantes était Siny Samba, jeune cofondatrice du Lionceau. Son entreprise basée au Sénégal est spécialisée dans la production de nourriture pour bébés. Après avoir abandonné une carrière prometteuse chez Blédina, Siny Samba a investi dans un projet très ambitieux visant à améliorer l’apport alimentaire des jeunes enfants de son pays. Lors du forum, elle a dirigé une table-ronde intitulée « Advancing the Role of Women Entrepreneurs in African Society  » . Elle comprenait aussi Emme Essin Lore, country manager  du Nigeria pour l’IFC, qui a salué la rigueur des femmes entrepreneures vis-à-vis de leurs remboursements, tout en suggérant qu’elles montrent des ambitions plus élevées lorsqu’elles demandent des emprunts pour leurs projets : « il y a trop de sous-estimation dans ce domaine. »

A la fin de la session de l’après-midi, Eme Essien a remercié les organisateurs de l’événement, avant d’insister pour qu’on en fasse encore davantage. « Aujourd’hui, tout le monde doit être sur le pont pour répondre aux défis actuels en Afrique. Je suis heureuse de voir l’engagement d’Africains de la diaspora présents ici. Le monde a changé depuis que j’étais étudiante en MBA, quand tout le monde voulait travailler aux États-Unis une fois diplômé. Les anciens étudiants voient des opportunités de croissance dans leurs pays d’origine, et des institutions comme l’IFC sont en train d’évoluer pour mieux les accompagner. Au sein des écoles de commerce occidentales, ces futurs dirigeants d’entreprise ont pu découvrir les meilleures pratiques et tester leurs compétence de façon rigoureuse. Et maintenant ils répondent présent ».  Eme Essien a salué la tendance croissante qui voit les écoles de commerce européennes apporter leur expertise en Afrique : « ouvrir des bureaux et des campus sur le continent permet à ces écoles d’adapter leurs enseignements aux réalités locales, en s’adressant à la fois à des étudiants et à des dirigeants avec des conseils et une orientation de la plus haute qualité. J’espère simplement qu’ils apportent aussi avec eux des étudiants du monde entier, afin de créer des campus vraiment internationaux. »

Aller au-delà des risques perçus 

Directeur des opérations d’investissement pour l’IFC dans le secteur financier en Afrique subsaharienne, Aliou Maïga a remarqué pour sa part le mélange enrichissant de professionnels et d’étudiants très motivés lors du forum : « il est rare de trouver un point de rendez-vous de ce type, entre deux mondes »,  a-t-il ainsi observé. Originaire de Mopti, au nord du Mali, il venait de donner un discours conclusif enthousiaste à un public aussi nombreux à la fin de la conférence qu’au début. Dans ses remarques de clôture, Aliou Maïga a insisté sur le fait que l’intérêt, la curiosité et la passion des candidats pour l’Afrique sont plus importants que leur parcours de formation quand ils postulent à un emploi. « Nous avons développé l’IFC parce que nous avons compris la différence entre les risques perçus et les risques réels »,  a-t-il expliqué.  

Après la fin de l’événement, Aliou Maïga a remarqué l’engagement de tous ceux qui ont assisté au forum : « les participants sont à un stade de leur vie où ils envisagent de nouveaux horizons, sans préjugés ni clichés qui pourraient altérer leur jugement. Je les ai trouvés tellement mûrs face aux options disponibles, et aux grands défis d’aujourd’hui. Honnêtement, je n’attendais pas du tout un tel degré d’intérêt des diplômés de MBA en France. L’engagement des femmes dans la finance et la gestion m’a aussi impressionné. Elles rappellent une idée évoquée un jour par Barack Obama : si on ignore une moitié de la population, on sabote l’avenir de son pays. Il faut donc que l’Afrique réfléchisse à la façon d’intégrer les femmes et d’investir sur elles dans sa quête de croissance. »

« Dans l’ensemble, ce forum était très rafraîchissant pour moi, »  a-t-il conclu. « Nous devons maintenant utiliser tout ce talent. »

Des drones dans le ciel d’Afrique pour les communautés agricoles

Pour Aliou Maïga et de nombreux autres participants, ce talent s’exprime notamment au travers de Joseph-Olivier Biley. L’entrepreneur ivoirien a cofondé en janvier 2018 Wefly Agri, qui offre aux agriculteurs des technologies et des services activés par les drones, afin de surmonter le déficit chronique d’infrastructures qui nuit tant à l’agriculture africaine. Après la projection d’un court film de promotion, Joseph-Olivier Biley a évoqué la révolution technologique qu’entraînera Wefly, selon lui. Tout cela dans un secteur qui ne satisfera que 13% des besoins du continent d’ici 2050, si rien n’est fait. « Grâce à nos drones, on peut avoir sa ferme dans sa poche, »  a-t-il expliqué dans une présentation fluide et sans notes. « Nous apportons à la fois une vue d’ensemble, et une expertise sur le terrain. 11 pays s’intéressent déjà à nos services, mais nous avons décidé de nous focaliser en premier lieu sur la Côte d’Ivoire et, bientôt, l’Afrique du Sud. Nous proposons un outil qui permet de gérer les employés à distance, et qui est aussi conçu pour surmonter le défi de l’analphabétisme. »  Avec 80% des produits agricoles produits par des agriculteurs de petite propriété en Afrique, les questions de coût et de facilité d’utilisation des drones sont en effet essentielles.

Après le forum, Joseph-Olivier Biley était prompt à souligner l’importance de l’événements : « on rencontre peu souvent des représentants de domaines si différents qui sont tous motivés par les mêmes objectifs.  Cela m’a permis d’avoir des retours formidables sur mon entreprise et, en même temps, cela nous a donné plus de visibilité. Notre attention se tourne actuellement vers l’Afrique du Sud. Nous allons signer des contrats au mois d’octobre et nous espérons commencer à y travailler au début de l’année prochaine. »

Quel rôle peuvent jouer les institutions éducatives pour répondre aux défis du business en Afrique ? « L’éducation est au cœur de la révolution qu’on espère réaliser »,  a répondu instantanément le jeune PDG, qui a étudié à Paris, Londres, Chicago et San Francisco. « Aujourd’hui, nous nous appuyons sur des écoles situées en dehors du continent, parce qu’on y trouve la meilleure formation. Les établissements africains sont de qualité, mais ils n’ont pas atteint les niveaux académiques dont nous avons besoin. Vous le savez, le changement peut être effrayant, et donc nous proposons des formations dans nos locaux pour préparer les leaders de demain à  ce changement. Nous avons lancé chez Wefly ce que j’appelle des "Internal Training Sessions", pour partager les connaissances que nous avons pu acquérir à l’étranger. »

Joseph-Olivier Biley espère aussi profiter de la tendance croissante visant à créer de l’excellence académique sur le continent africain. Ou, pour reprendre les mots de Chams Diagne : « ici, nous construisons une voiture avec un moteur puissant pour exploiter les occasions d’affaires en Afrique. Mais ce sont les écoles de commerce qui nous fournissent le carburant : des diplômés avec des formations de haut niveau. Et nous sommes là pour que leur investissement en Afrique se poursuive ».