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Institut d’Entrepreneuriat et d’Innovation

[Incubateur HEC] Portrait de Mentor - Comment Monika Esprit contribue à accélérer la collaboration entre startups et grands groupes ?

Nous sommes très fiers de nos startups, mais aussi de nos mentors et des experts qui les accompagnent ! 
Aujourd’hui nous rencontrons Monika Esprit, mentor à l’Incubateur HEC et spécialiste dans les domaines du digital, de la communication marketing et du développement commercial.

Monika Esprit

Monika, on ne vous présente plus ici à l’Incubateur HEC, mais racontez-nous rapidement votre parcours :

"Avec 16 ans d’expérience corporate, j'ai travaillé majoritairement pour des structures multinationales en France et en Asie Pacifique – dans le conseil d'une part mais également pour des groupes leaders du secteur fragrances & beauty – principalement sur les sujets digitaux, marketing & communication et business development. Également co-fondatrice d’une société d’investissement, j'ai une expérience avérée dans le monde des startups et de l'investissement notamment en Asie.

J'ai rejoint l’Incubateur HEC en tant qu'expert et depuis un an, j'y accompagne les startups incubées dans leur développement en mettant à disposition mon expertise et mon réseau - avec pour objectif principal d'accélérer la collaboration business entre les startups et les grands groupes. "

Pourquoi avez-vous choisi d’endosser ce rôle? 

"Il y a une symétrie entre mes différentes activités qui se nourrissent entre elles.
Entre le corporate et le monde de l’innovation, on retrouve beaucoup d’enjeux en commun. Dans l’écosystème de l’innovation, il y a un concept clef : « Plus tu donnes et plus tu reçois ». C’est un cercle vertueux et c’est quelque chose que je tiens à inscrire dans ma vie et notamment dans ma vie professionnelle. En aidant les gens et les startupers, je reçois moi-même énormément. C’est un échange, un partage et une création de valeur pour les uns autant que pour les autres !"

Quel est le conseil que vous donnez le plus souvent ?

"Dans un processus de création, quel que soit le sujet, je pense qu’il est important d’apprendre à construire une approche pour la déconstruire ensuite.

Le meilleur moyen de tester une approche c’est de travailler sur une approche diamétralement opposée. Les hypothèses ne doivent pas être des hypothèses symétriques. Est-ce le bon produit ? La bonne chaîne de distribution ? Après avoir trouvé la réponse à une problématique donnée, il faut la prendre et la déconstruire pour voir si l’on peut également travailler sur l’hypothèse inverse. Ce n’est généralement pas l’une ou l’autre, mais la combinaison des deux qui correspondra à la meilleure approche.

C’est un exercice créatif qui permet d’éviter les biais de notre cerveau qui nous poussent généralement vers ce envers quoi nous sommes le plus familier. Bien évidemment cette méthode doit s’adapter à la réalité et l’urgence quotidienne d’une startup – il s’agit ici d’avoir un maximum de perspectives sur une problématique, d’où l’importance d’une équipe la plus diverse et la plus complémentaire possible."

Quelles sont les erreurs commises le plus fréquemment ?

"Aujourd’hui en France je trouve qu’il y a encore très peu de complémentarité dans la founding team des start-ups. En Asie ou aux US dans la Silicon-Valley, ce manque de diversité est vu comme un risque car cela signifie que l’on se prive dès le départ de la complémentarité des points de vue et de la richesse de perspectives diverses.

Incubateur HEC sofa

J’ai cofondé ma société d’investissement avec trois autres co-fondateurs. Nous sommes deux femmes et deux hommes et nous avons tous une expertise totalement différente.
Si je suis orientée digital et marketing dans les secteurs du luxe et de la beauté, les autres co-fondateurs viennent des secteurs de l’industrie, du gaming et du médical. 

La complémentarité des compétences professionnelles est une chose mais la vraie complémentarité englobe également les compétences de parcours, l’expérience personnelle, les perspectives etc. Varier les profils, les nationalités… Il faut miser sur la diversité et l’inclusion dans son ensemble.

"Ne jamais partir seul et ne pas avoir peur de partager et de diluer son idée (et son equity !)"

L’idée ne vaut rien sans l’exécution – alors je suis plutôt une fervente supportrice du juste partage de la valeur entre Co-Founders. Si les VC apprécient d’investir en early stage dans un business peu dilué par d’autres investisseurs, ils apprécient en revanche des business avec une gouvernance équilibrée."

L’Incubateur HEC est reconnu pour son accompagnement sur mesure, à la carte et participatif. Comment traduisez-vous cela ? 

"Je traduis cela par la « scalabilité » et la profondeur de la communauté HEC. Si on peut prétendre être à la carte, participatif et sur mesure, c’est parce qu’il y a des milliers de personnes qui forment l’écosystème de l’Incubateur HEC.

"Si on peut prétendre être à la carte, participatif et sur mesure, c’est parce qu’il y a des milliers de personnes qui forment l’écosystème de l’Incubateur HEC."

Une des choses qui m’a réellement séduite, alors qu’à l’origine je ne faisais pas partie de l’écosystème HEC, c’est cette volonté de s’ouvrir également aux personnes et aux projets qui ne proviennent pas forcément de leur noyau dur. Les critères d’entrée ne sont pas cloisonnés et c’est une grande force."

Et à votre avis, est-ce suffisant dans le soutien au développement des projets incubés ?

"Je dirais que l’on peut toujours faire plus et mieux. Quand je compare tout cela à ce que j’ai pu voir en Asie où le « time to market » est très important, je perçois deux facteurs qui font que leur modèle a une longueur d’avance : 

Quand on est dans un accélérateur Asiatique, il y a deux populations qui sont prépondérantes : les corporates et les investisseurs. En France, les grands groupes ont tendance à ne pas suffisamment aider ni soutenir les startups, sauf quand ce sont les leurs. 

Les startups passent par un cheminement très difficile avant de pouvoir obtenir la confiance des grands groupes. En Asie, les grands groupes investissent sur des solutions qui ne sont pas encore parfaites, avec une équipe en construction et un produit 1.0. Ils ont conscience que pour faire fructifier cet écosystème, il est nécessaire de jouer le jeu et de donner leur chance aux startupers.
Ici c’est aux startups de prendre tous les risques alors que s’il y a bien des entités qui ont la possibilité d’en prendre et même de se tromper, ce sont les grands groupes. 

Le deuxième facteur prépondérant sont les acteurs de financement. En France, on donne trop peu et trop tard aux startups. Si nous voulons devenir compétitifs à l’échelle internationale, il faut travailler sur ces deux facteurs. Ce que nous pouvons faire à notre niveau, c’est inculquer cette culture à notre réseau de grandes entreprises et d’investisseurs afin de sortir des lois du POC à 18 mois d’une part et du MRR à 50k de l’autre."

Quelles sont la ou les startups qui vous ont surprises ?

"Je suis extrêmement impressionnée et impliquée auprès de la toute première startup que j’ai accompagnée – nr2 – fondée par un duo franco-anglais de Co-Fondateurs Jordan Monnet et Maxime Parr, à parcours académique et professionnel impressionnants, qui après avoir travaillé ensemble, en Chine et découvert le potentiel et la vitesse de la révolution de l'innovation chinoise ont créé un moteur de recherche pour trouver et contextualiser ces innovations et évaluer leur potentiel global. nr2 fut la toute première startup française a remporter le " K-Startup Grand Challenge" en Corée du Sud, un concours mondial de démarrage organisé par le gouvernement sud-coréen, battant 1676 entreprises de 95 pays ! Une startup résolument internationale depuis le premier jour de son existence.

J’ai également un penchant pour les start-ups qui vont à contre-courant de l’innovation Tech. Je pense que nous avons aujourd’hui un déséquilibre en faveur des idées drivées par la technologie et le software.

Une des start-ups que j’affectionne particulièrement est celle de la créatrice de joaillerie Marie Mas. Nous avons ici une créatrice qui nous exprime sa vision du monde à travers sa maison, tout en y apportant le focus business nécessaire. Là aussi, la maison comme le veut la tradition du secteur, se veut internationale – en effet Marie a réussi en un temps record à séduire le marché US et le Moyen-Orient, et ce n’est que le début.

Il y a enfin des start-ups « TechforGood » drivées par l’impact positif qu’elles peuvent avoir sur la société. Par exemple, My Job Glasses est un projet extraordinaire. L’exécution de leur idée est une vraie réussite et nous avons ici un réel exemple de décloisonnement. My Job Glasses, permet de créer des connexions qui ne se seraient probablement jamais faites autrement."

Intervenez–vous pour d’autres incubateurs ou assurez-vous d’autres types d’accompagnement ?

"Je suis toujours très active auprès de French Founders, dont je me suis occupée du développement dans plusieurs pays en Asie du Sud-Est. 
Je fais également partie d’une communauté de Business Angels fondée par un autre expert de l’Incubateur HEC qui invite régulièrement des start-ups de l’incubateur ou d’ailleurs, à venir pitcher pour trouver des financements. Enfin je nourris d’excellentes relations avec BPI France qui propose des programmes d’accompagnement impressionnants notamment au niveau régional permettant la découverte de pépites (et futures licornes ?) françaises partout en France.

Le mot de la fin ? « Give to Receive! »

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