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Le programme SASI fête ses quinze ans avec des ateliers tournés vers l’avenir

Un des programmes emblématiques d’HEC Paris, le MSc in Sustainability and Social Innovation (SASI) a fêté son 15e  anniversaire le 13 juin dernier en réunissant anciennes et nouvelles générations autour d’ateliers, de débats et d’échanges. Organisé dans les locaux du Quartier Général, au cœur de Paris, l’événement a constitué un moment  privilégié pour réfléchir à l’avenir d’un programme qui travaille en étroite liaison avec le Centre Society & Organizations (S&O) de l’école.

15 ans Master SASI - L. Penillard

« Les racines du MSc SASI remontent à 2003 et à la création d’un programme qui s’appelle le Master en Sustainable Development, » explique Lise Pénillard, la directrice exécutive du programme. « Le contexte, à l’époque, était différent. Intégrer le développement durable au cœur des modèles business ou organisationnels était encore un concept émergent. Les professeurs d’HEC et leurs étudiants ont été des pionniers dans ces domaines. »

Lise Pénillard réfléchit calmement durant une pause dans les débats qui animent l’entrepôt superbement restauré, situé dans un quartier populaire de la capitale : « plusieurs années plus tard, Eve Chiapello a lancé la Majeure en Alternative Management, avec la volonté de développer une analyse critique de notre système capitaliste et de nos organisations. Quand les deux programmes ont fusionné en 2015, le Master SASI est né, combinant ces deux approches critiques et pragmatiques, et conçu pour aider à construire de nouveaux modèles destinés à avoir un impact social. » L’ancien directrice déléguée de Planète d’Entrepreneurs, une ONG qui aide les entrepreneurs sociaux partout dans le monde à mesurer leur impact social, a été efficace à la tête du programme SASI : « aujourd’hui nous sommes fiers que l’écosystème SASI et ses participants aient pu contribuer aux débats sur les pratiques managériales responsables, les modèles de business durable ou les entreprises à mission , qui ont permis des avancées au sein de l’écosystème d’HEC au sens large et du monde corporate. »

La responsabilité sociale des entreprises est en effet devenue une des priorités les plus fortes d’HEC Paris. L’école a profité des expérimentations du Master SASI, puisque le programme favorise des enseignements maintenant devenus de véritables laboratoires pour l’innovation, au travers de modèles conçus pour combiner la rentabilité des entreprises avec les principes de développement durable, de commerce équitable et de bien-être professionnel.

De 2003 à 2018, un long chemin parcouru

Parmi ceux qui ont apprécié cette évolution, on trouve Olivier Menuet, le Président de la branche SNCF Energie au sein du Groupe SNCF. Il est un des professeurs qui a enseigné le plus longtemps au sein du programme SASI : « c’est une aventure formidable. Je suis tellement fier d’avoir pu partager ma vision sur les achats durables et l’énergie responsable avec ces étudiants depuis 2004. Je n’arrive pas à croire à quel point le programme a réussi à évoluer depuis que je l’ai rejoint il y a 14 ans. » Devant lui, des douzaines de diplômés du programme SASI participent à des ateliers sur les grands enjeux de notre époque : comment accélérer la transformation de nos entreprises ? Comment intégrer des considérations ESG (Environnement, Social et Gouvernance) dans la prise de décisions des entreprises ? Quels partenariats peut-on créer pour réaliser la transition de nos économies ? Comment avoir un impact sur les changements des comportements, des systèmes et des organisations ?

Ces préoccupations reflètent les débats d’une journée destinée à saluer le développement d’un corps de pensée qui est devenu au fil des années un des piliers stratégiques, non seulement pour HEC Paris, mais aussi pour les principales institutions mondiales qui classent les écoles de commerce, comme le Financial Times. Olivier Menuet était un des deux pionniers des toutes premières années de ce programme présent ce jour-là au Quartier Général : « à l’époque, la composition du groupe d’étudiants était très éloignée de ce que l’on peut voir aujourd’hui, » confie-t-il. « Elle regroupait surtout des étudiants français avec des convictions antimondialistes radicales. Le monde était différent, bien sûr, et ces étudiants étaient déconnectés de la société en général et avaient peu d’outils pour concrétiser leurs rêves. »

Donner corps au développement durable

Retour en 2018 : cet expert en énergie et en management décrit un groupe d’étudiants SASI aujourd’hui transformé, désormais issu de 17 nationalités, avec une forte expérience en entreprise. Olivier Menuet les voit maintenant comme des leaders, avec des visions fondées sur des outils essentiels, comme les modèles d’entreprises alternatives et la stratégie entrepreneuriale. « Ces professionnels sont des agents-clés du changement, ce dont nous avons besoin pour mener notre société vers un monde meilleur, » dit-il avec énergie.

15 ans Master SASI - B. Faivre-Tavignot

Quelqu’un d’autre, avec encore davantage d’expérience de l’histoire du programme SASI, partage cette vision. Il s’agit de Bénédicte Faivre-Tavignot, qui a été la co-fondatrice du Master en Sustainable Development en 2003, et est actuellement directrice exécutive du Centre S&O : « nous sommes une source de différenciation, » dit-elle aux participants à l’événement. « Et nous avons toujours eu une mission claire : construire un écosystème d’éducation innovant qui encourage les étudiants à devenir des agents du changement. C’est pourquoi nous explorons comment fournir l’analyse critique nécessaire, le leadership et les connaissances spécialisées pour repenser, innover et former les organisations durables du monde de demain. »

Jeremy Ghez est devenu directeur académique du programme SASI en septembre 2017, mais il a déjà une vision claire de son impact et montre une compréhension claire de son rôle : « au cœur de notre identité, il y a deux concepts, » dit-il lors de l’échange d’ouverture, « le premier c’est la disruption : nous sommes des acteurs de disruption, visant à créer une économie plus circulaire et inclusive, alors attachez votre ceinture, cela va encore s’accélérer. Le programme SASI représente aussi une forme de colère vis-à-vis d’un modèle qui n’est pas durable et qui doit impérativement changer. Il ne faut pas se faire d’illusions », poursuit Jeremy Ghez, « c’est un monde effrayant pour nous tous, y compris pour moi. Comme professeur, comme citoyen, comme père, je m’inquiète de la spirale destructrice dans laquelle nous sommes. C’est pourquoi ce programme est si important : il essaie d’imaginer et de mettre en place une alternative, de générer de nouvelles sources valables. Mais il faut donner corps à tout cela. »

Les chemins très divers empruntés par les anciens du programme SASI

C’est exactement ce que les participants ont cherché à faire au cours des ateliers de l’après-midi, guidés par des professeurs d’HEC, des entrepreneurs et des diplômés du programme. Des statistiques partielles montrent que plus d’un quart des Alumni du programme SASI ont été ensuite embauchés à des postes « liés aux domaines du SASI », tandis que 23% sont aujourd’hui consultants dans des secteurs sociaux comme la santé ou l’éducation.

Les débouchés ont été très divers : Victoria Reca, diplômée du programme SASI en 2017, est consultante en inclusive business  dans une entreprise de taille mondiale spécialisée dans ce domaine, Hystra. Ce cabinet de conseil développe des business models  pour aider les multinationales à développer leur rentabilité, tout en encourageant un meilleur équilibre entre l’entrepreneuriat et le social business . Matteo de Vos, diplômé en 2018, remet en cause la perception de l’agriculture par les jeunes, avec son projet Original Foodies. Un autre diplômé, Alexandre Kremer, aborde de son côté l’enjeu de la pollution des océans par le plastique, avec Systemiq. Ingénieur chimique devenu consultant, il veut stopper ce problème endémique. Il attribue sa transformation à l’expérience SASI : « nos études nous ont encouragé à réinventer le monde, à proposer des modèles d’entreprise qui investissent dans l’énergie renouvelable ou l’économie circulaire, à avoir des approches différentes de la terre et de l’océan. » Alexandre Kremer va bientôt déménager en Indonésie, dans le cadre de son travail sur la réduction de la présence de plastiques dans les océans en Asie du sud-est.

« Construire la durabilité, ou mourir »

Au cours des 15 dernières années, la carrière d’Etienne Benoist, un des nouveaux mentors du programme SASI, a suivi un parcours sinueux, d’un poste de trader  à Wall Street jusqu’à devenir co-fondateur d’une société de food tech  à base de plantes, en passant par un poste de consultant à Kinshasa pour la Banque Mondiale. Sa dernière aventure, Groupe AV, possède une des expériences de restauration les plus prometteuses de Paris, L’Abattoir Végétal. À son retour du Congo, Lise Pénillard a réussi à convaincre ce diplômé d’HEC (en 2003) de partager ses expériences professionnelles avec les étudiants du programme SASI. Lors de cet événement destiné à fêter les 15 ans du programme, il insiste sur l’approche ouverte des étudiants : « j’ai décrit mon expérience d’élaboration de politiques dans les secteurs du changement climatique, de la biodiversité, des régimes fonciers et des communautés locales, et cela s’est très bien passé. Je pense que les étudiants ont apprécié ma façon de parler franchement et sans détours. Je n’étais pas là pour vendre la Banque Mondiale, bien au contraire. J’ai identifié les vraies difficultés, et ils ont apprécié mon honnêteté. »

729 personnes au total ont suivi le programme SASI, une augmentation stable depuis qu’il a commencé sous une autre forme en 2004, avec seulement 17 étudiants, principalement français. Lors de cet anniversaire, deux nouveaux participants ont suivi les différents échanges, un peu émerveillés des échanges fiévreux autour de mots-clés comme « hybride », « développement durable », « collaboratif », « impact », « sens » ou « complémentarité ». Ils font partie des derniers étudiants recrutés, qui viendront rejoindre cette communauté au début de la prochaine année universitaire. « Je suis vraiment impressionné par la portée du programme », confie Yago Martinez, avec un sourire. « Vous pouvez voir que les professeurs veulent rompre les codes de business, ils sont très inspirants. Le Master est considéré comme le plus avant-gardiste d’HEC Paris, mais c’est juste une autre façon de dire que l’école est consciente des problèmes auxquels le monde doit faire face dans l’avenir, et que nous voulons faire quelque chose pour y faire face. »

Des mots qui répondent au plaidoyer de Mathilde Grosgogeat, diplômée d’HEC en 2014, qui travaille pour l’entreprise suisse de produits de luxe Richemont, comme responsable de la conformité des produits chimiques. « Je fais face aujourd’hui à de grands défis pour intégrer le développement durable dans chaque projet. Pour les grandes entreprises, il s’agit encore de questions liés à la conformité ou à la philanthropie, et non de responsabilité sociale. Mais le développement durable est à la croisée de chemins. Il est urgent de l’amplifier. Sinon, cette planète va mourir. »

Un avertissement qui n’est pas resté lettre morte ce jour-là au Quartier Général, face à tous ces acteurs actuels ou futurs du changement, qui consacrent leur énergie à développer de nouveaux modèles et à remettre en cause le statu quo.