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Mettre l’humain au coeur du juridique

Début octobre, six étudiants d’HEC Paris – dont trois stagiaires – ont rejoint des juristes, anthropologues, designers, commerciaux, éditeurs de logiciels, ingénieurs et communicants, à l’occasion d’un « Ideation Sprint  » organisé par Atos. Leur objectif ? Redéfinir l’expérience juridique et sa pratique contractuelle au sein de cette ESN (entreprises de services du numérique) française, leader international en matière de transformation digitale.

Ideation Sprint - Atos - Oct. 2018

« À notre connaissance, c’est une première mondiale », avouait Alexandre Menais, vice-président du Groupe Atos, après l’atelier qui s’est achevé le 4 octobre. « Jusqu’ici on a vu des hackathons mais, dans notre atelier qui se veut pluridisciplinaire et multiculturel, nous replaçons avant tout l’homme au centre de nos services. Nous avons adopté une approche globale qui a été scénarisée par les 50 participants, divisés en quatre groupes. Nous espérons que les projets design qui en découlent, restitués avec inProcess, serviront à transformer nos rapports en interne, et avec nos clients. »

Dans ce cadre, cet ancien d’HEC (Executive MBA 2008-09) avait tout d’abord fait appel à des anthropologues qui se sont inspirés des travaux de Pascal Picq, paléoanthropologue français et auteur prolifique sur l’évolution de l’Homme. Alexandre Menais est un adepte de ses travaux, comme de ceux de Laurent Alexandre ou Yuval Noah Harari, qui ont montré comment faire sauter les blocages de l’entreprise à l’aide de la pensée darwiniste. Au sein d’Atos, cela se traduit par une certaine déshumanisation organisationnelle face à la digitalisation.

« La digitalisation est un processus complexe qui peut être anxiogène. A cela s’ajoute un manque de confiance général des collaborateurs à l’intérieur des organisations. Cela se traduit aussi par une complexité croissante des processus traduisant un besoin d’exister exprimé par les salariés ». L’atelier avait pour objectif de pousser les juristes à « revoir leur manière de travailler et repenser leur avenir dans ce nouvel environnement, en favorisant une démarche d’innovation  "plus agnostique " ».  « Dans ce contexte, auquel s’ajoute l’automatisation et l’AI, c’est une forme d’intelligence cognitive qu’il convient d’adopter, car elle permet d’exprimer des émotions et une expression créative. Pour mieux cerner les besoins au sein d’Atos, des anthropologues sont venus en amont pour étudier la « tribu » de juristes dans son environnement et pour interagir avec toutes ses parties prenantes,  pendant une période de trois semaines. En effet, il était crucial que l’exercice ne soit pas une introspection ! », explique-t-il.

Mise en œuvre de la pensée cognitive

On dit parfois que l’émotion et la création interviennent trop rarement dans le monde du droit et de l’intelligence artificielle : « oui, mais justement ! » poursuit Alexandre Menais, « face à la standardisation qui arrive à grands pas, l’esprit créatif sera capable d’apporter une différence. Cela peut être contre-intuitif, mais c’est ce que l’on va demander à nos collaborateurs. C’est de cette manière que nous pourrons rendre la politique contractuelle d’Atos plus accessible à nos clients et partenaires, par exemple. »

D’où l’approche par design impulsée par Atos et InProcess à l’occasion du brainstorming organisé dans les locaux de la Chocolaterie, au centre de Paris, le mois dernier. L’agence InProcess partage le désir d’utiliser des méthodes scientifiques centrées sur l’humain pour innover et accélérer la croissance. Menées par leur fondateur, Christophe Rebours, les équipes d’InProcess ont organisé quatre groupes autour des thèmes-clés suivants : l’allocation du temps, le knowledge management , la transparence de l’information et le choix des bons canaux de communication. Le processus est simple : les participants inscrivent sur des Post-It  de courtes phrases qui résument leurs principales attentes, avant de partager leurs sentiments sur ces propositions. Ensuite, un designer illustre pour chaque groupe les phrases dans un langage universel, susceptible d'être repris par toutes les fonctions d’Atos.

« On passe de la peau de l’anthropologue à celle du designer pour réaliser des scénarios idéaux, » explique Christophe Rebours dans les colonnes des Echos . Ces scénarios sont ensuite testés dans le but de créer de véritables cahiers de charges et des articulations quotidiennes au sein du département juridique : « on transforme la vocation de service d’Atos, pour le faire passer du monde de la contrainte au monde de l’accélérateur d’activité », conclut le PDG d’inProcess.

HEC incarne l’ouverture et la jeunesse

L’apport des étudiantes d’HEC est un facteur « crucial » dans l’élaboration des projets. Issues du MS/LLM Droit et Management International (DMI) dirigé par Michael Loy, Jeanne Cousin, Elodie Tancray et Julie Serrier ont d’abord pris contact avec Atos fin septembre, puis participé à toutes les étapes de l’Ideation Sprint . « Il faut mettre cette collaboration en contexte »,  explique Alexandre Menais, « les liens entre Atos et HEC remontent à plus d’une décennie,  avec la création de la Chaire Stratégies de développement et management d’intégration. Et l’année dernière, nous avons rejoint le Centre Digital d’HEC pour mener des ateliers sur la transformation digitale. »

« Cette fois-ci, nous avons cherché l’ouverture et l’esprit d’aventure qu’incarnent l’école et ses professeurs. De plus, les étudiantes appartiennent à une génération particulièrement sensible à notre approche, bien armée pour faire face à la complexité que soulève le monde digital, qui favorisera des profils (comme ceux d’HEC) caractérisés par une intelligence cognitive . Enfin, elles ont totalement adhéré à une approche qui rappelle le besoin de courage managérial dans les organisations afin de faire bouger les lignes, ce qui souvent fait cruellement défaut ».

C’est donc une révolution en douceur qu’espère mener Alexandre Menais. Une fois établie dans ses équipes juridiques, il estime qu’Atos serait prêt à l’adopter dans toute l’entreprise. Un bouleversement qui dépasse largement les frontières de la France, car ce leader des services informatiques est installé dans 72 pays et emploie près de 100 000 personnes.