L’ESA de Beyrouth lance un Master Entrepreneurs en partenariat avec HEC Paris
Le compte à rebours est lancé pour le nouveau Master Entrepreneurs, fruit d’un partenariat entre l’Ecole Supérieure des Affaires à Beyrouth (ESA Business School), HEC Paris et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Beyrouth et du Mont Liban. L’accord tripartite, signé le 21 juin 2017 à la Chambre de Commerce et d'Industrie Paris Ile-de-France, donnera naissance à un Master enseigné en langue anglaise dont la première rentrée se fera en septembre 2018 sur le campus Clemenceau, au cœur de la capitale libanaise.

« Cela fait dix ans que j’œuvre pour ce rapprochement et je ne peux pas cacher l’immense fierté d’avoir participé à sa création. » C’est avec émotion que le président du chapitre HEC Alumni du Liban, Nicolas Boukather, partage son expérience avec les invités réunis à la CCIR de Paris-Ile de France où a lieu la signature de l’accord général tripartite entre HEC Paris, l’ESA et la CCIA de Beyrouth et du Mont Liban. « Cette pédagogie viendra renforcer le positionnement et le rôle majeur que joue le Liban dans le domaine de l’entrepreneuriat dans la région, » ajoute ce diplômé HEC 2007.
Ce nouveau programme Master s’appuie sur le modèle pédagogique du programme HEC Entrepreneurs fort d’une expérience de 40 ans.
Il sera codirigé par Alain Bloch, actuel directeur scientifique d’HEC Entrepreneurs et Joseph Nehme, professeur affilié à HEC depuis 2010 qui grâce à sa connaissance des cultures d’entrepreneuriat dans les deux pays a largement contribué à la finalisation de l’accord. « L’important, » insiste Joseph Nehme, « sera la création d’un écosystème entier, inspiré de celui que nous avons établi à HEC. »
Ce programme s’ajoutera aux huit autres programmes enseignés aux 500 étudiants de l’ESA par un corps professoral international. Il visera également à mettre en relation les futurs dirigeants et cadres libanais, français et internationaux. « Nous souhaitons transmettre notre pédagogie très spécifique du « Learning by Doing » , explique le directeur-général d’HEC Paris, Peter Todd, « pour apporter notre expertise non seulement à l’ESA mais plus généralement au rayonnement du Liban dans la région. Ce programme vise ainsi à développer la culture entrepreneuriale du pays, ses start-up et ses innovations. »
L’ESA est née de l’ambition de Fayek Abillama, ancien président de l’association des Alumni HEC au Liban. Dès le départ, l’école s’est voulue résolument tournée vers l’international. Pour son directeur-général Stéphane Attali, cette ouverture est aujourd’hui un facteur-clé de sa réussite : « La moitié des participants inscrits en MBA sont des non-résidents qui amènent des investissements et de l’emploi au Liban. Le niveau d’excellence de l’ESA et d’HEC Paris renforcera cette dynamique. »
Maxence Duault, directeur académique à l’ESA, souligne l’importance stratégique du partenariat avec HEC Paris qui renoue ainsi ses liens avec l’ESA après dix ans d’absence de la capitale libanaise. « La participation d’HEC est de nature à pouvoir jouer un rôle fondamental au Liban, » souligne-t-il. « Un des coprésidents de l’ESA, Riad Salameh, qui est aussi le Gouverneur de la Banque du Liban, a mis en place une circulaire pour favoriser l’essor de l’entrepreneuriat, des start-ups, du digital, afin d’ancrer le Liban dans le 21ème siècle. Cet accord vient donc à point nommé pour renforcer cette volonté de progrès. »
Depuis sa création en 1996, l’ESA est un acteur majeur dans la formation des cadres et dirigeants du Liban et du Moyen-Orient. Dotée de l’accréditation AMBA (la plus haute distinction internationale pour les programme MBA et EMBA) l’école puise dans une culture entrepreneuriale locale très dynamique. Selon le Global Entrepreneurship Monitor, le Liban est le 4ème pays d’entrepreneurs au monde. « Les Libanais ont une fibre créative très développée, » insiste Stéphane Attali. « L’entrepreneuriat est dans l’ADN du pays, et les autorités publiques souhaitent contribuer à l’essor des entreprises à travers ce soutien au partenariat entre nos deux écoles. »
Avec ce nouveau développement de l’ESA, auquel contribue fortement HEC Paris, la France et le Liban espèrent étoffer l’offre d’une institution reconnue dans tout le monde arabe pour la qualité de son enseignement supérieur.