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D. Baverez « notre défi est d'associer l'Europe à la Chine pour remporter la seconde manche de la révolution digitale »

David Baverez (H88) investisseur installé à Hong Kong,  essayiste et chroniqueur est intervenu au Chinese Business Day

David Baverez, business angel et fin observateur du développement de l’économie chinoise est venu donner une conférence à HEC Paris, à l’occasion de la deuxième édition du Chinese Business Day.

Cet évènement organisé par l’association étudiante Chinese Business Society avec l’appui du service carrières et partenariats entreprises d’HEC, a permis aux élèves d’aller à la rencontre d’entreprises chinoises et internationales implantées en Chine. Grâce aux nombreuses présentations et workshops, les étudiants ont pu appréhender de façon pragmatique les enjeux auxquels les entreprises opérant dans le pays sont confrontées.  

Pour clore la journée, l’intervention de David Baverez est venue éclairer les étudiants sur les manifestations du développement économique chinois. Celui-ci a notamment témoigné de la formidable opportunité que représente le marché Chinois pour les sociétés européennes.  

Entretien.

Quel regard portez-vous sur cet évènement auquel vous venez de prendre part ?

Je trouve fantastique qu’HEC s’associe à la Chine pour créer un Chinese Business Day. J’étais très fier d’intervenir aujourd’hui. J’ai été informé de la tenue de cet évènement par la fondation HEC, qui m’a proposé d’y participer. 
Il est important de souligner que notre défi est d’associer l’Europe et la Chine pour remporter la seconde manche de la révolution digitale qui sera une révolution BtoB de l’internet des objets (IoT). La Chine a d’un côté besoin de notre technologie et de notre savoir-faire en matière de services et nous avons de notre côté, besoin d’adresser un marché en forte croissance.  

 Pourquoi vous êtes-vous installé en Chine ?

Je travaillais auparavant dans la finance et j’ai été confronté à la crise financière de 2008 ; une crise sans précédent avec pour seul point de comparaison celle de 1929. J’ai alors pris conscience que le monde était en train de changer. La seule manière selon moi de comprendre vraiment ce qui était en train de se passer était d’entreprendre un voyage. J’ai alors décidé d’arrêter de travailler et suis parti voyager pendant un an : d’abord aux Etats-Unis, puis en Europe et enfin à Hong Kong. Je me suis vraiment rendu compte en arrivant à Hong Kong, de l’essor historique que rencontrait ce pays. Très peu d’occidentaux connaissaient alors la Chine, et cette méconnaissance m’a amené à analyser ce qui se produisait ici afin de pouvoir le raconter ensuite aux occidentaux. J’ai pour cette raison décidé d’écrire un livre « Paris Pékin Express » qui vient de paraître en libraire.

Vous êtes à la fois fin observateur de la société Chinoise et de ses modes de consommation, et investisseur privé dans des startups locales. Comment marriez-vous vos deux activités aujourd’hui ?

Mon emploi du temps se divise en deux parties. D’un côté, je lis énormément d’ouvrages sur le pays, je rencontre des hommes d’affaires locaux et essaie d’exercer mes capacités d’analyse d’investisseur en réaction avec ce que l’on me raconte. J’adopte donc une vue « top down » de la Chine dans une démarche macroéconomique, et ensuite une vision « bottom up » ou micro : je me plonge dans la réalité du terrain, en finançant  des startups et en me battant pour développer leurs activités. J’essaie de réconcilier ces deux démarches, ce qui est rare de nos jours.  

Quels sont les domaines dans lesquels les startups chinoises ont une longueur d’avance sur le reste du monde ?

 

 

 

D’une manière générale le digital est deux fois plus développé en Chine qu’en occident. Il représente 10% du PNB contre seulement 5% dans le monde occidental. Le pays connait actuellement ce que j’appelle dans mon livre « le grand bond en avant - saison 4.0 » ; avec un développement deux fois plus rapide qu’en occident. En terme sectoriel, la Chine est leader mondial de l’e-commerce et l’est aussi dans les entreprises technologiques financières. D’après un rapport publié par KPMG, les quatre premières sociétés mondiales de la Fintech sont chinoises. Et cette croissance n’est pas prête de se tarir. A partir de 2020, la Chine deviendra le leader de l’internet des objets, notamment sur le marché des voitures connectées. Le pays a une roadmap absolument fascinante pour les 15 prochaines années.  

Pourquoi conseillerez-vous à des entrepreneurs de s’expatrier en Asie et notamment en Chine pour y créer leur startup ?

Tout d’abord en raison du marché que représente la Chine : 130 millions de personnes (soit 10% de la population) appartiennent à la classe aisée. Et cette partie de la population est en forte croissance. Le challenge pour les entrepreneurs étrangers est de trouver une activité à haute valeur ajoutée dont la Chine a besoin. Le plus gros problème actuel de la Chine est celui de sa productivité, qui ne croît plus suffisamment. Les salaires n’augmentent donc plus autant que par le passé. Le savoir-faire européen dont la Chine a besoin relève donc de sa productivité. Si vous arrivez à automatiser un service en utilisant des technologies digitales et en y ajoutant une touche humaine, vous parviendrez à vous démarquer de la concurrence chinoise.

En tant que grand donateur de la Fondation HEC, comment percevez-vous votre engagement envers l’école ?

Mon attachement à l’école est d’abord humain. J’y ai rencontré des gens extraordinaires qui sont mes meilleurs amis. Je souhaite aujourd’hui que mes dons soient consacrés au développement digital de l’école. Comme dans n’importe quel autre secteur, le monde des business schools va être disrupté par la révolution digitale, et je pense qu’HEC deviendra un véritable leader du digital learning. Le défi à relever demain sera d’être capable de délivrer un cours à 500 élèves qui sera d’aussi bonne qualité qu’un cours en salle de classe donné devant 50 élèves. L’expérience online devra être à même de dépasser l’expérience offline