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Une dégradation du moral économique sur fond de contestations sociales

En cette fin d’année 2019, la nouvelle livraison du baromètre des décideurs Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business laisse à voir un constat clair : une fin d’année économique agitée et peu porteuse d’une vision enthousiasmante pour 2020.

Baromètre des décideurs Viavoice, HEC Paris, Le Figaro, BFM Business - Décembre 2019

Plus concrètement, l’indice synthétique du « Moral des décideurs » s’établit désormais à – 19 et perd 7 points depuis septembre. Cette tendance à la baisse peut être observée et analysée à l’aune d’une situation économique et sociale profondément marquée par les mouvements sociaux à venir.


Un moral économique qui se dégrade en cette fin d’année

Après une légère amélioration au mois de septembre, le moral économique est à nouveau en berne pour l’ensemble des Français et des Décideurs. Un regain d’inquiétude qui s’explique par la conjoncture économique à venir que les Français anticipent négativement :

  • Sur le plan du niveau de vie d’abord, seul 19 % des décideurs (-7 points depuis septembre) et 14 % des Français (-2 points depuis septembre) pensent qu’il s’améliorera d’ici un an ;
  • Concernant  la  situation  de  l’emploi,  malgré  une  légère  baisse  du  chômage  au  troisième trimestre, 29 % des Décideurs (+3 points depuis septembre) et 47 % des Français (+10 depuis septembre) anticipent une augmentation du nombre de chômeurs en France.
  • En dépit de ce premier constat sombre, sur le plan personnel une divergence des perceptions s’exprime entre Décideurs et grand public :
  • Si les premiers anticipent une dégradation de leur situation financière (30 %, +2 points depuis septembre), les Français sont en tendance plus optimistes sur le plan personnel puisque 16 % d’entre eux projettent une amélioration (+ 3 points depuis septembre) ;
  • Un élément d’explication se retrouve dans les projections des opportunités professionnelles en nette progression pour les Français dont 21 % les estiment importantes (+6 points depuis septembre) participant à une amélioration de la motivation des collaborateurs pour les actifs Français. Au contraire, la tendance est à la baisse chez les Décideurs dont 22 % (-3 points depuis  septembre)  estiment  «  importantes  »  les  opportunités  personnelles  pour  faire progresser leur carrière.

Ces  différents  constats,  trouvent  des  premiers  éléments  d’explication  dans  l’appréhension divergente des mouvements sociaux de cette fin d’année qui inquiètent les cadres.
 

Une appréhension divergente des contestations sociales

Les perceptions divergentes concernant la compréhension des mouvements sociaux liés à la réforme des retraites sont clairement identifiées :

-    Si une grande majorité des Français comprennent les contestations sociales autour de cette réforme, notant par là une nécessité du gouvernement d’éclaircir et d’expliquer davantage le contenu de cette réforme encore floue ;

-    Les   Décideurs   sont,   quant   à   eux,   davantage   inquiets   de   l’impact   économique   de   tels mouvements, 55 % d’entre eux ne comprenant pas qu’ils puissent avoir lieu à quelques jours des fêtes de Noel risquant ainsi de paralyser le pays et fragiliser l’économie française en cette fin d’année.

Pour autant, l’idée d’une convergence des luttes notamment au profit des Gilets jaunes ne semble pas représenter une réalité : à peine la moitié des Français et 44 % des Décideurs anticipent un regain de mobilisation du mouvement qui semble bel et bien s’essouffler et se dissocier des contestations à venir portées sur des enjeux différents.

L’inattendue aspiration majoritaire à la réforme

Si les mouvements sociaux liés à la réforme des retraites s’appréhendent différemment entre Décideurs et grand public, les résultats recueillis sont frappants : le principe de la réforme semble faire consensus dans un pays où l’idée de réforme est souvent décriée.

Ainsi, en dépit des mouvements annoncés, pour 48 % des Français et 58 % des Décideurs, le gouvernement doit aller au bout de sa réforme soulignant par là l’impérieuse nécessité à faire évoluer le système actuel perçu comme suranné.

L‘argument qui prévaut très largement est celui de l’abandon de la multiplicité des régimes de
retraites selon les statuts et les métiers :

-    Dès lors, 42 % des Décideurs et 34 % des Français plaident pour que le gouvernement aille au bout de la réforme car la « France ne peut plus se permettre d’avoir 42 régimes différents de retraite » ;

-    Plus encore, 73 % des Décideurs et 61 % des Français pensent que l’alignement des régimes spéciaux et celui des fonctionnaires sur le régime général est une bonne chose, l’âge de départ ne pouvant varier d’un métier à l’autre.

Ainsi, à l’aune des réformes structurelles qui apparaissent de plus en plus nécessaires pour l’opinion publique, le gouvernement est à l’épreuve : trouver l’équilibre entre la nécessité perçue de réformer et la volonté de concerter pour éviter toutes fractures dans l’opinion qui pourraient alimenter de vives contestations.

L’exercice s’annonce ainsi délicat pour l’exécutif qui souhaite valoriser une pratique du pouvoir censé incarner « l’acte II » du quinquennat Macron dans un contexte politique singulier notamment à l’approche des municipales de 2020.

François Miquet-Marty et Stewart Chau

Baromètre des décideurs