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EMBA

Comment trouver le meilleur montage pour financer pour votre EMBA ou MBA

S’engager dans un MBA ou un EMBA représente un tournant décisif dans une carrière : accélération professionnelle, changement de voie ou prise de responsabilités. Mais pour de nombreux candidats résidant en France, une étape se révèle particulièrement complexe : comprendre un paysage de financement devenu à la fois dense et mouvant. Avec un coût de 102 000 € pour le MBA et 110 000 € pour l’EMBA, ces programmes constituent un investissement important, dans un contexte marqué par des tensions économiques, un durcissement de certains dispositifs et une baisse de visibilité pour les financements publics.
 

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Pour éclairer les futurs participants et lever les ambiguïtés liées au Compte Professionnel de Formation (CPF), à Transitions Pro, aux aides France Travail ou encore aux financements d’entreprise, nous avons interviewé Sophie Broussillon, notre experte en matière de financement pour les EMBA et MBA à HEC Paris. Chaque jour, elle accompagne de manière personnalisée les candidats pour bâtir un montage solide, réaliste et adapté à leur projet, afin de leur permettre d’accéder à ces formations d’excellence dans les meilleures conditions.
 

En termes de budget, comment se comparent le coût du MBA et celui de l’EMBA ?

Le MBA et l’EMBA représentent tous deux des investissements importants, mais leurs coûts diffèrent légèrement : le MBA s’élève à 102 000 €, tandis que l’EMBA atteint 110 000 €. Cet écart s’explique principalement par le format du programme, sa durée et la pédagogie spécifique pensée pour des profils plus expérimentés dans le cadre de l’EMBA. Ce niveau d’investissement peut évidemment constituer un frein pour certains candidats, et c’est précisément pour cette raison que l’optimisation du financement est devenue un élément clé pour faciliter l’accès à ces formations.

 

Quelles sont les principales options de financement externe auxquelles peuvent prétendre les candidats ?

Nos participants peuvent mobiliser trois catégories de financements externes : le CPF, Transitions Pro et les aides proposées par France Travail. À ces dispositifs s’ajoutent souvent deux leviers complémentaires, comme une participation de l’entreprise ou un apport personnel qui vient renforcer ou compléter une aide publique. 

 

Le CPF peut-il suffire à financer un MBA ou un EMBA ?

Dans la majorité des cas, non. Le CPF permet rarement de couvrir 100 % du coût d’un MBA ou EMBA, car les droits accumulés sont souvent limités à quelques milliers d’euros (environ 5 à 6 000 € maximum). En revanche, il constitue une excellente base de financement, qu’on peut compléter avec d’autres dispositifs comme Transitions Pro, une AIF (France Travail), ou parfois un financement personnel ou entreprise.

Comment connaître le montant disponible sur son CPF ? C’est très simple. Il suffit de se connecter sur le site officiel www.moncompteformation.gouv.fr ou via l’application mobile du même nom. Le solde est affiché en euros et mis à jour automatiquement chaque année en fonction de votre activité professionnelle.

 

Qui peut bénéficier du dispositif Transitions Pro ?

Transitions Pro s’adresse aux salariés en CDI ou en CDD qui souhaitent changer de métier ou évoluer de manière significative sur le plan professionnel.

Ce dispositif est particulièrement intéressant, car il peut prendre en charge la totalité des frais de formation et, dans certains cas, maintenir une partie de la rémunération pendant la formation.

Pour être éligible, il faut monter un dossier solide, qui démontre la cohérence du projet professionnel et sa faisabilité. Ce dossier doit être soumis au moins trois mois avant le début de la formation, d’où l’importance d’anticiper. 

 

Quelles sont les conditions pour obtenir un financement France Travail ?

France Travail (anciennement Pôle Emploi) propose principalement l’Aide Individuelle à la Formation (AIF), destinée aux demandeurs d’emploi. Cette aide vient souvent compléter un CPF insuffisant.

L’accord dépend du projet professionnel, de son adéquation avec les perspectives d’emploi, et du budget disponible de l’agence. Mon rôle est d’aider les candidats à monter un dossier argumenté pour maximiser leurs chances d’acceptation.


Les entreprises peuvent-elles participer au financement ?

Oui, tout à fait. Certaines entreprises cofinancent la formation, soit par un plan de développement des compétences, soit via un accord individuel avec le salarié.

Dans ce cas, je conseille le participant sur la meilleure façon d’aborder la discussion avec son employeur et sur les documents à présenter (programme, devis, calendrier…) et surtout de démontrer le retour sur investissement pour l’entreprise.

 

Est-il possible de cumuler plusieurs financements ?

Oui, et c’est souvent la clé pour rendre le projet viable. On peut par exemple cumuler le CPF avec Transitions Pro, ou le CPF avec une aide France Travail. J’accompagne les candidats EMBA et MBA pour identifier la combinaison la plus avantageuse selon leur profil et leur statut.


Combien de temps faut-il pour obtenir une réponse à une demande de financement ?

Les délais varient selon le dispositif. Pour le CPF, par exemple, la validation est quasi immédiate une fois l’inscription finalisée. En revanche pour Transitions Pro, il faut compter deux à trois mois, car les commissions d’étude se réunissent périodiquement.

En ce qui concerne une demande de financement France Travail, le délai moyen est d’environ trois à six semaines. C’est pourquoi j’incite les participants à anticiper dès l’admission pour ne pas retarder leur rentrée.

 

Que faire en cas de refus de financement ?

Un refus n’est jamais une fin de parcours et plusieurs options existent. On peut étudier d’autres solutions, comme un paiement échelonné, un cofinancement personnel, ou une prise en charge partielle par l’entreprise.

L’objectif, c’est que personne n’abandonne pour des raisons financières car il y a toujours des leviers à activer.


Les dispositifs financent-ils les frais annexes comme les transports ou l’hébergement ?

Non, les dispositifs comme le CPF ou Transitions Pro couvrent principalement les frais pédagogiques.

 

À quel moment du processus d’admission faut-il démarrer les démarches de financement ?

Le plus tôt possible ! Idéalement dès la candidature ou après l’admission, car certains dispositifs demandent plusieurs semaines de traitement.

Je conseille toujours de ne pas attendre la dernière minute, afin que le financement soit validé avant le début du programme.


Les candidats peuvent-ils être accompagnés dans toutes les étapes du dossier ?

Oui, c’est précisément mon rôle. J’apporte une aide personnalisée à chaque candidat : analyse du profil, stratégie de financement, relecture du dossier, suivi des échanges avec les organismes…

Mon objectif est que chaque participant se sente accompagné et sécurisé tout au long du processus.

 

Naviguer parmi les multiples dispositifs de financement disponibles en France peut sembler complexe, voire intimidant, lorsqu’on souhaite entreprendre un MBA ou un EMBA. Entre règles d’éligibilité, délais administratifs, combinaisons possibles et exigences spécifiques à chaque organisme, il est parfois difficile de savoir par où commencer. Pourtant, une réalité demeure : il existe toujours une solution.

À HEC Paris, nous sommes convaincus que les contraintes financières ne doivent jamais freiner une ambition professionnelle. C’est pourquoi nous accompagnons chaque candidat de manière personnalisée pour bâtir un montage à la fois solide, cohérent et adapté à son projet. Grâce à cette expertise, les futures participantes et futurs participants avancent avec clarté, sérénité et confiance.

En somme, même si le parcours de financement peut paraître complexe, vous n’êtes jamais seul. Avec le bon accompagnement, chaque projet trouve sa voie - et HEC Paris est là pour vous aider à transformer ce défi en opportunité.